Le piment était inconnu dans l’Ancien Monde avant la découverte de l’Amérique. On ne le trouve ni dans les langues, ni dans les fouilles archéologiques du Moyen-Orient. Par contre, il est présent dans les couches les plus anciennes des fouilles de Tehuacan, au Mexique (7000 ans avant notre ère), dans le gisement de Guitarrero et dans la grotte de Pachamachay (8300 à 5500 av. J.C.).
Ce fut l’une des premières plantes à être cultivées en Amérique du Sud, il y a 7000 ans. On utilisait les piments pour leurs propriétés médicinales, comme condiment ou comme légume. Les piments ne furent introduits en Europe qu’à la fin du XVe siècle, à la suite des voyages de Christophe Colomb. Découvert par les Espagnols à Saint-Domingue.
En 1493 le Docteur Chanca, médecin de l’expédition de Christophe Colomb, nota que les Indiens assaisonnaient leur nourriture avec une plante nommée « agi ». Piments et poivrons nous viennent des multiples variétés de ce légume. Le poivron a mis longtemps à s’imposer sur nos tables. Sa présence sur nos marchés n’est courante que depuis un quart de siècle grâce à l’influence de la cuisine nord-africaine. Son appellation courante « piment doux » vient du latin « pigmentum », élément de coloration.
Le piment deviendra rapidement «l’épice du pauvre». En effet, au 17e et 18e siècle, les épices importées coûtait très cher et constituait un signe extérieur de richesse. Le piment remplaça donc le « poivre d’Inde », très dispendieux.
À l’origine, la culture du piment n’était faite qu’à des fins décoratives ; par la suite, on l’utilisa en médecine et on l’apprécia ensuite pour sa valeur culinaire. S’adaptant très facilement, il s’est propagé rapidement, surtout grâce à Magellan qui l’introduisit en Afrique et en Asie. On le cultive maintenant sur tous les continents. Le piment est vivace dans les régions tropicales et annuel dans les régions tempérées. C’est au Mexique et aux Antilles que l’on retrouve la plus grande variété.